EMOTIONS ET IMPACT SUR LA SANTE PHYSIQUE ET PSYCHIQUE

Parce que je suis confrontée régulièrement à des gardiens qui frappent à ma porte pour demander de l’aide face à la pathologie de leur animal, et que ces pathologies diverses et variées, plus ou moins graves parfois, sont le résultat et la somme de plusieurs facteurs environnementaux, je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur l’importance que peut avoir les décisions que nous prenons sur la vie et parfois la santé mentale, psychique et même les deux souvent de nos compagnons à 4 pattes.

Ce sera un petit york de 2kg500 qui souffre d’un collapsus trachéal et qui vit avec deux gardiens stressés en continu, avec de gros traitements psychiatriques, pour qui le vétérinaire diagnostique de plus en plus un mal être psychique et physique. Il aura droit au traitement des symptômes du collapsus et du zylkene à 225 mg (pas forcément efficace d’ailleurs.)

Ce sera cette jument, qui, par nécessité, doit quitter la pension équine dans laquelle elle avait malgré tout ses habitudes, en troupeau, et en box, pour rejoindre un autre endroit, une autre vie, en pré en continue avec un autre troupeau : du stress, un temps d’adaptation pour trouver sa place, des liens hiérarchiques avec les autres membres du troupeau qui ne se passent pas sans heurts….

Ce sera ce chat qui avait un accès à l’extérieur et qui, du fait d’un déménagement, deviendra uniquement un chat d’intérieur sans plus aucun accès au monde du dehors. Autre lieu de vie, bouleversement dans la composition de la famille, et un chat qui bougera de moins en moins. Avec ces mêmes conditions, avec des âges différents, nous avons accompagné des minous qui ont développé un lymphome … hasard ?

Ces trois exemples que je pourrai multiplier à loisir sont là pour pointer du doigt une chose essentielle que nous oublions parfois : nos animaux sont des éponges émotionnelles, nos changements de vie se répercutent sur eux de façon certaine. Si nous mêmes subissons parfois la difficulté de changé de travail, de lieu de vie, de région, si nous vivons durement aussi les deuils et les séparations, si l’inquiétude du lendemain et le stress ambiant ont des répercutions sur nos états d’âme et nos humeurs, nos animaux subissent et vivent avec nous ces mêmes difficultés et d’autant plus que nos relations sont importantes et fusionnelles avec eux….

Telle est l’exemple de ce maître anglais qui a dépensé plus de 300 euros en frais vétérinaire pour son chien qui s’était mis à boiter de façon importante alors que lui même était plâtré et en béquille et qui s’est aperçu que son animal l’accompagnait tout simplement dans sa difficulté physique du moment…

N’oublions pas cet aspect émotionnel de nos animaux, eux pour qui le code civil a enfin retenu le qualificatif « d’êtres vivants doués de sensibilité »

Alors au lieu de vouloir tout de suite soigner le symptôme, n’hésitons pas à creuser et à aller chercher la cause des maux de nos animaux : ayons cette vision de l’Aigle comme aime à le répéter mon professeur de médecine chinoise, pour pouvoir ensuite avoir la vue de la Fourmi…

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Une émotion est une réponse intense mais de courte durée face à des événements. Elle se traduit par des changements qui peuvent être :

  • comportementaux (quand on a peur on part en courant par exemple), on a des expressions faciales, des vocalisations, des postures…

  • physiologiques (quand on a peur, la fréquence cardiaque augmente, comme le rythme respiratoire, la transpiration est plus importante….

  • cognitifs : qui représente la perception, l’analyse et la mémorisation de l’information par le cerveau

Emotion et animaux

En France, depuis février 2015, les animaux sont considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » (Code Civil). Ce changement législatif a été porté par l’avancée considérable de la recherche en éthologie (étude du comportement animale) dans le domaine des émotions animales.

Chez les animaux on peut mesurer les émotions grâce aux changements physiologiques (posture des oreilles par exemple, œil, posture de la queue).

Un bien être déficient chez l’animal comme chez les humains provient non seulement d’une mauvaise santé, d’une blessure ou d’une maladie mais aussi d’états émotionnels négatifs comme le stress, la frustration, l’ennui, la solitude, le chagrin.

Bien être physique et mental se chevauche.

Des éponges émotionnelles

Le chien est capable d’empathie envers ses pairs et envers l’Homme. Il est capable de percevoir et comprendre les émotions chez l’autre. Il est parfois le miroir de nos propres émotions. Ainsi si l’on peut avoir l’impression que notre chien nous console lorsqu’on est triste, qu’il ressent notre joie, alors on peut dire également qu’il souffre en même temps que nous parce qu’il ressent notre tristesse et notre chagrin.

Les maladies des chiens peuvent trouver leur origine dans leur vécu, leur ressenti, et leur environnement. Ainsi, le cadre de vie offert par le gardien de celui-ci peut-il influencer la santé de l’animal. De la même façon l’Homme joue un rôle déterminant dans l’apparition ou la ré-apparition de certains troubles. En effet l’animal est susceptible de répondre par la maladie aux troubles de son propriétaire. Au contact de l’être humain, et des relations qu’il tisse avec lui, il intègre les conflits et les ressentis humains (angoisses, blessures, émotions de l’Homme deviennent partie intégrante de son environnement) et cela augmente les risques de somatisation de l’animal.

Les chevaux peuvent lire les expressions émotionnelles des humains et s’en souvenir, ont montré des chercheurs britanniques. Des recherches antérieures avaient montré que les chevaux reconnaissaient les expressions faciales humaines et se souvenait d’expériences émotionnelles avec des individus en particulier (karen Mc Comb psychologue en comportement animalier)

Lorsque les besoins ne sont pas respectés = ces maux qui traduisent le mal être

« Le bien-être animal est l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal » (Anses. 2018)

Les situations qui augmentent le risque de somatisation sont :

1) Ne pas respecter le fait que l’animal ait besoin d’être stimulé peut engendrer chez celui-ci de l’angoisse

2) Certaines affections peuvent survenir en réaction à des problèmes personnels dans la famille (divorce, conflit, choc intra-familial, déménagement, etc…)

A noter qu’un chat sera un peu moins sujet à ce type de troubles qu’un chien car il est plus indépendant et prends plus de distance face aux problèmes des humains, sauf s’il vit une relation de symbiose avec son maître.

Cependant tout comme le chien, le chat pourra aussi subir de plein fouet un changement radical de vie : chat d’extérieur se mouvant en toute liberté, contraint de demeurer enfermé ; déménagement et changement de territoire. En effet, à l’inverse du chien, le chat est un animal routinier et territorial, la vie moderne lui génère beaucoup de stress : nouvelle décoration, déménagement, vacances, nourriture à heure fixe, vie communautaire, etc, sont autant de contraintes en opposition avec ses besoins naturels, tout comme l’arrivée et le départ de nouveaux individus, de nouveaux amis, l’arrivé d’un bébé, d’un nouvel animal de compagnie, un séjour à la pension pour chats et le retour à la maison ou à l’appartement, une visite chez le vétérinaire, le transport en cage, le trajet en voiture, la salle d’attente, l’examen par le vétérinaire, une hospitalisation, une maladie, des changements dans le quotidien du propriétaire, la cohabitation entre chats dans un même foyer, la perte d’un chat ou d’un propriétaire, un événement stressant comme une fête, un accès limité au territoire….

3) Il existe des maladies d’origine psychosomatique : ulcères, problèmes de peau (alopécie), troubles digestifs, cardiaques, ou urinaires, lactations nerveuses….

La réaction du maître face au trouble de son animal peut aggraver le mal : l’angoisse du maître peut accroître la pathologie de l’animal qui va lui même accentuer ses symptômes;

Alors en conclusion,

tout propriétaire d’un animal souffrant de tels troubles devrait commencer par se poser quelques questions :

  • qu’est-ce qui a changé dans l’environnement de mon chien, de mon chat, de mon cheval ?

  • Y-a-t-il actuellement un problème personnel ou familial qui me fait réagir différemment face à lui ?

  • Quelle est mon attitude envers mon animal ? Ne suis-je pas trop anxieux pour lui ?

  • Mon attachement pour lui n’est-il pas excessif ? Est-ce que je le laisse devenir plus autonome et équilibré ?

  • Est-ce que je ne projette pas sur lui des désirs inconscients qu’un animal ne peut ni réaliser, ni assumer ?

  • Mon animal souhaite-t-il continuer son chemin sur cette terre où est-il au bout de sa route ?

Etc etc….

C’est parfois en discutant avec votre Naturopathe, en répondant à ses questions, qu’au delà de l’aspect physique et pathologique, va pouvoir se définir l’aspect psychique dans la prise en charge. Voilà ce que l’on peut alors appeler une prise en charge globale et holistique : une prise en charge de votre animal qui ne s’arrêtera pas au symptômes mais qui s’interrogera sur l’environnemental, le comportement, le bien être physique mais aussi psychique.
Bibliographie :

L’EMPHYSEME DU CHEVAL

Définition

On l’appelle encore Asthme équin, la Pousse, la RAO (Recurrent Airway Obstruction), ORVR (Obstruction Récurrente des Voies Respiratoires, ou encore Bronchopneumonie obstructive chronique.

Le cheval ayant des difficultés à respirer expire en « poussant » volontairement avec ses muscles abdominaux qui se développent petit à petit de façon anormale. Cette maladie avait le nom de « Pousse ». Delà nous vient le terme « poussif » que nous connaissons dans le langage commun.

Cette obstruction est une maladie incurable, caractérisée par des difficultés respiratoires, avec ou sans production de mucus et des poumons surdimensionnés.

On retrouve cette pathologie aussi bien chez les chevaux que chez les poneys et les ânes. C’est une maladie respiratoire chronique qui s’étend de la trachée jusqu’aux poumons et qui correspond plus ou moins à l’asthme chez l’Homme.

Petit rappel physiologique de l’appareil respiratoire équin

Les poumons du cheval ont beau être très volumineux, ils sont proportionnellement aussi gros que les nôtres. En effet, ils pèsent environ 7 kg, soit 1,5 % du poids corporel total ce qui est pratiquement la même chose chez l’Homme dont les poumons pèsent environ 850 g.

La fréquence respiratoire du cheval est similaire à celle de l’Homme au repos, soit 8 à 15 mouvements respiratoires par minute. Par contre, le volume d’air inspiré par minute est 12 fois supérieur à celui de l’Homme : 66 litres/minute pour le cheval contre 5,4 litres/minute, ce qui indique que 60 % de l’air inspiré ne lui sert à rien : ce volume s’appelle « l’espace mort ».

Les chevaux ne peuvent respirer par la bouche à cause de la longueur et de la mobilité de leur palais mou (plus long que chez l’être humain et qui empêche la communication entre le tube digestif et le nez). Les chevaux sont donc contraints de respirer par le nez. Leurs narines sont relativement petites et leurs « conduits respiratoires » sont assez fins. Ceci induit une grande résistance au moment de la respiration et ils doivent « forcer » un peu plus que nous pour respirer.

Causes/facteurs de risques

1) sensibilité génétique

La plupart des chevaux sont exposés quotidiennement à de fortes concentrations de poussières dans les écuries mais une faible part de ceux-ci développent des signes d’emphysèmes. Dans ce cas, on peut se poser la question d’une interaction entre le génome de ces chevaux et leur environnement, et l’on peut aussi dire qu’un cheval emphysémateux aura donc des chances d’avoir une descendances présentant des symptômes. Mais ce raccourci est en fait plus complexe que cela.

2) hypersensibilité des poumons à l’inhalation d’allergènes

L’emphysème, comme on l’a vu, s’apparente à l’asthme humain et présente donc des composants allergiques et inflammatoires. Les allergènes les plus fréquents sont la moisissure, la poussière organique, les endotoxines (toxines situées dans la membrane externe de certaines bactéries), les champignons, rencontrés dans le foin ou la paille. En inhalant ces agents, le cheval va ainsi développer une réaction allergique au niveau de son système respiratoire. On qualifie cet emphysème de « saisonnier » car il se déclenche plus facilement en hiver lorsque les chevaux sont au box une partie du temps, voire constamment.

3) Inflammation chronique des poumons

Lors d’inflammation pulmonaire, nous allons avoir une libération des médiateurs chimiques et cellulaires. Ces médiateurs vont provoquer un épaississement de la muqueuse respiratoire et une forte production de mucus (substance sécrétoire nécessaire à la protection du système respiratoire). A la suite, il va y avoir une accumulation de ce mucus accompagnée cependant d’une faible élimination. Une contraction spasmodique des bronches va s’installer progressivement et tous ces facteurs vont contribuer à réduire l’espace disponible pour le passage et la circulation de l’air en devenant responsable de l’obstruction. A long terme, le poumon va se fibroser (qui va être sujet à des affections pulmonaires), perdre de son élasticité et nous passerons d’une simple inflammation à des lésions irréversibles.

L’inflammation chronique peut être consécutive :

  • à une allergie au pollen. Les symptômes sont alors surtout visibles au printemps.
  • à une infection respiratoire mal ou trop tardivement soignée qui aura laissé des séquelles au niveau des bronches

4) âge

Les chevaux atteints d’emphysème sont souvent des animaux de plus de 7 ans.

Symptômes

1)Dyspnée

Des difficultés respiratoires avec ou sans production de mucus. Celui-ci peut s’accumuler à l’intérieur des poumons ou être extériorisés sous forme de jetage (écoulement des naseaux).

2) Essoufflement et toux

On peut observer des naseaux dilatés, un essoufflement à l’effort et même parfois une incapacité à l’effort une toux persistante et un anus saillant.

L’inflammation et l’épaississement des tissus ont pour conséquence une réduction du diamètre des voies respiratoires, une production de mucus plus importante et des spasmes des muscles lisses entourant les bronches. Le passage de l’air est donc plus difficile et le cheval doit donc fournir un effort pour permettre sa circulation, ce qui se traduit par une toux et une contraction abdominale importante.

On observe donc une obstruction des petites bronches et des bronchioles qui diminue le passage de l’air : une broncho-constriction, suite à une hypersécrétion de mucus.

Il faut toujours se rappeler qu’excepté une quinte de toux normale en début de travail, toutes les autres toux sont anormales, à savoir : les toux en cours de travail, en fin de travail, au box, au pré et pendant un transport.

3) Augmentation de l’amplitude thoracique

Le cheval a des difficultés à respirer et surtout à expirer. Il fait des efforts, augmente l’amplitude de ses mouvements thoraciques et pousse en abdominal pour favoriser la respiration qui est difficile. Aussi, il dilate anormalement ses naseaux (tirage nasal)

4) Flatulences

A cause des violentes variations de pression abdominale synchrone à la respiration, on peut observer des flatulences.

5) « ligne de pousse »

Lorsqu’on est à un stade avancé et que l’on ne parvient pas à stabiliser les symptômes, on observe une « ligne de pousse », qui correspond à une hypertrophie des muscles obliques externes de l’abdomen, à cause des efforts respiratoire.

6) Amaigrissement

On peut observer un amaigrissement spectaculaire lorsque la maladie est devenue chronique. Le cheval va utiliser plus d’énergie pour respirer et va ainsi brûler plus de calories pour ses muscles respiratoires. il va doncn perdre progressivement du poids.

Diagnostic

  1. l’auscultation révèle souvent un son bilatéral anormal lors des phases de la respiration, des crépitements et soufflements expiratoires
  2. la présence d’une forte quantité de sécrétions respiratoires dans le canal trachéal-bronchial (attention cependant car on  retrouve cela d’autres syndromes respiratoire ou maladies pulmonaires)
  3. observation des flans du cheval pour compter les respirations
  4. test diagnostic pour exclure les pathologies infectieuses
  5. le diagnostic peut être confirmé par l’échographie de la cavité thoracique

Traitement

Il sera à  la fois hygiénique, médical (médicamenteux, ostéopathique), mais aussi naturopathique, avec une importance toute particulière mise sur la nutrition, un appui en phytothérapie en aromathérapie, mais aussi en gemmothérapie, en homéopathie, et en oligothérapie. Le shiatsu pourra aussi soulager un soulagement non négligeable.

N’hésitez pas à faire appel à votre naturopathe pour accompagner votre cheval dans ce protocole. 

Source bibliographique :

https://www.vetostore.com/conseils-cheval/comment-reconnaitre-lemphyseme-de-mon-cheval-6-168.html

https://www.classequine.com/fiches-maladies/emphyseme-chez-le-cheval/

https://www.lepaturon.com/blog-cheval/emphyseme-cheval/

https://blog.equisense.com/emphyseme-cheval/

https://audevard.com/espace-sante-cheval?slug=emphyseme-cheval

https://www.cheval-energy.com/fr/guide-sante/92-emphyseme-chez-le-cheval

LES MYIASES OU « des asticots sur et sous la peau »

Oh my god ! What-is it ? Qu’est-ce que c’est ?

Les larves de mouches que l’on appelle aussi asticots, peuvent être à l’origine de maladies parasitaires que l’on désigne sous le terme de Myiases.

Quant ces asticots se développent sur ou dans la peau, on parle de Myiases cutanées.

Fréderick William Hope (1840) a été le premier a utiliser le mot « miasis » (du grec « myia = mouche), pour définir une infestation de diptères sur des êtres humains. Plus tard le Dr F. Zumpt, spécialiste de ces diptères (1964) a détaillé la description de la myiase, suggérant que les insectes passaient un certain temps dans l’hôte alors qu’ils s’alimentaient des liquides corporels ou des aliments ingérés par ce dernier.

Les diptères qui sont susceptibles de provoquer la myiase, ont tendance à avoir plusieurs formes au cours de leur cycle biologique. Ils passent par une métamorphose complète composée de 4 étapes : œuf, larve, pupe et adulte. Durant les deux dernières phases, ils ne vivent plus dans l’hôte.

Ces insectes, à l’âge adulte sont capables de profiter d’une blessure ou d’un orifice pour déposer leurs œufs qui continueront leur développement grâce à l’animal parasité. Il est à noter que certaines espèces sont capables de pénétrer un derme intact.

Cette pathologie peut affecter tout type d’animaux

Il y a différents types de myiases  : des plaies, oculaire, auriculaire, nodulaires, nasale buccale, sinusale, anale et vaginale.

Nous nous arrêteront sur les myiases des plaies et nodulaires.

MYIASE DES PLAIES

Les parasites : la mouche pond ses œufs sur une partie de peau abîmée. Les œufs éclosent et les asticots qui en sortent profitent de l’environnement chaud et humide ainsi que des sécrétions et tissus organiques morts pour se développer.

Les larves sécrètent une enzyme qui peut endommager le derme et provoquer plusieurs problèmes de santé. Si rien n’est fait, la blessure grossira et l’on voit apparaître une sécrétion obscure, ce qui a comme conséquence d’attirer d’autres diptères qui déposent aussi leurs œufs et provoquent la naissance d’une colonie d’asticots et de vers grouillant tous ensemble.

Ce sont souvent des larves de mouches communes (mouches vertes ou bleues).

Lucilia sericata, mouche verte responsables de myiase des plaies

Dans le Sud de la France, il existe une mouche (wohlfahrtia magnifica) dont les larves parasitent les moutons, et qu’on retrouve parfois sur les chiens.

Diagnostic : Elle peut survenir chez le chien, le chat et le lapin. Elles sont souvent liées à un manque d’hygiène avec accumulation d’urine ou de matières fécales en région postérieures (cuisses, anus, vulve). Les signes sont variables en fonction de l’étendue de la zone parasitée : démangeaisons, douleur, mais aussi abattement et état de choc. La plupart du temps il se dégage de la zone affectée une odeur nauséabonde qui doit alerter le propriétaire.

De multiples asticots sur une zone de macération entre les cuisses d’un chien à poils longs. Photo Parasitologie EnvA

Traitement et prévention : consultation vétérinaire sans tarder (mise en place d’une réanimation si nécessaire, prescription d’antibiotique si nécessaire, et sous anesthésie ou antidouleur : tonte, nettoyage de la plaie et retrait des larves à la pince. Un insecticide peut ensuite être administré pour éliminer les asticots qui n’auraient pu être extraits manuellement.

Comment protéger son animal de la myiase des plaies : le tenir propre, l’inspecter régulièrement, le brosser, le toiletter. Ne pas laisser de zones de macération. Inspecter les zones de peau régulièrement. Pour les animaux malades et convalescents donc plus fragile, ne pas hésiter à développer leur système immunitaire afin de les aider à combattre les problèmes de peau…

MYASES NODULAIRES : encore appelées myiase furonculeuses

Les parasites : provoquées par le développement d’une larve de mouche dans l’épaisseur de la peau . Les larves s’enfoncent dans la peau et forment un nodule (une petite boule) percée d’un trou, par lequel l’asticot respire.

Diagnostic : apparition d’un ou plusieurs nodules surmontés d’une petite croûte recouvrant le trou respiratoire. Ces nodules peuvent être à l’origine de démangeaisons. En cas de mort de l’asticot, il peur se transformer en abcès

Traitement et prévention : Vétérinaire. Celui-ci exercera une pression à la base du nodule pour retirer les asticots. Il fera attention de ne pas les écraser les larves pour éviter les chocs allergiques ;

La myiase peut être plus habituelle dans les zones rurales (mais pas que.) et affecter les chiens qui vont régulièrement en forêts ou se baigner dans des rivières ou fleuves : il suffira alors d’inspecter régulièrement le derme de votre chien en prêtant attention aux zones sans poil…

EN RESUME :

Faire attention à tous les symptômes suivants :

-ulcères

  • furoncles

  • irritation de la peau

  • lésions de la peau

  • mouvements des asticots

  • oedèmes

  • fièvre,

  • démangeaisons intenses

  • mouvement de l’oreille,

  • douleur,

  • inconfort,

  • il se gratte,

  • il se lèche excessivement

  • diarrhée,

  • anorexie

ET EN CONCLUSION

La myiase peut être se transmettre à l’Homme : OUI

Sources :

https://www.esccap.fr/arthropodes/myiases-asticots.html

https://www.planeteanimal.com/myiase-chez-le-chien-symptomes-extraction-des-asticots-et-traitement-2762.html

ATTENTION DANGER : CHENILLES PROCESSIONNAIRES

QUI EST-ELLE ?

La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit : le Thaumetopoea pityocampa. Le papillon éclos durant l’été entre juin et septembre selon le climat.

La femelle papillon recherche un pin (pin noir d’Autriche, laricio de Corse, Salzman, pin de Monterey, pin maritime, pin sylvestre et pin d’Alep) et parfois dans une moindre mesure, elle choisie un cèdre pour y pondre ses œufs.

Les œufs sont déposés en rangées parallèles par paquets de 150 à 320 en formant un manchon gris argenté recouvert d’écailles, sur les rameaux ou les aiguilles de pin. Les premiers abris peuvent passer inaperçus mais une touffe d’aiguille qui jaunit peut en être la principale manifestation. Les aiguilles de pin serviront de nourriture pour les chenilles.

Dès que la zone autour de leur abri n’offre plus assez de nourriture, les chenilles émigrent plus haut dans l’arbre et reforment un nouveau nid et c’est pourquoi on peut voir ces les chenilles en procession sur le tronc ou les branches des pins. Elles vivent en colonie de plusieurs centaines de chenilles.

Au printemps, les chenilles en procession, conduite par une femelle, quitte l’arbre pour aller s’enfouir dans le sol à quelques centimètres sous terre dans un endroit bien ensoleillé. Elles se suivent « tête à cul » car seule la chenille de tête est capable de voir, les autres sont aveugles.

Les processionnaires du pin sont brunes avec des taches orangées, recouvertes de poils. Leur pouvoir urticant provient d’une fine poussière qui se détache de plaques situées sur le dos et la partie postérieure de son corps.

Leur cycle de vie est celui-ci :

  • accouplement des papillons l’été (juin à septembre) et ponte des œufs sur un pin avant de mourir

  • Développement progressif des larves en 5 stades jusqu’au printemps dans le cocon dans un cocon de protection en soie dont elles sortent pour manger la nuit

  • transformation en papillon et éclosion qui peut se faire plusieurs mois à plusieurs années après l’enfouissement.

  • Le cycle recommence.

LES RISQUES POUR LES ANIMAUX

Leurs poils urticants 

 

Dispersés par le vent ou par nous même (tonte de pelouse, en essayant de détruire une procession….), les poils très légers et fragiles se détachent facilement dès que la chenille est inquiète ou excitée. Lorsque le poil se brise, dès le premier contact, la substance urticante et allergisante qu’il contient : « la thaumétopoéïne » se libère provoquant des démangeaisons très vives, des irritations, des éruptions prurigineuses accompagnées parfois d’atteintes oculaires ou pulmonaires voire de réactions allergiques plus grave telle que l’oedème de Quincke.

Les poils sont très présents dans les nids définitifs puisque 2 mues y sont effectuées et ils peuvent rester urticant pendant plusieurs années s’ils sont préservés de l’humidité.

Symptômes :

Les animaux qui se lèchent ou touchent les chenilles vivantes ou mortes ou bien des restant de nids avec leur museau, peuvent souffrir de divers symptômes. Une fois en contact avec la peau (pattes, corps, museau) ou les muqueuses (babines langue, yeux), les poils urticants ont le même effet qu’une centaine de micro-piqures, qui déclenche une réaction violente d’irritation et d’allergie.

Le tout entraîne brûlure, rougeur, oedème et douleur.

L’animal se lèche et répands de fait les poils sur sa langue qui subit le même sort. Ils couinent car ils ont mal et on constate alors une forte salivation.

On aura donc :

  1. le choc allergique : appelé choc anaphylactique, qui est si violent qu’il peut tuer l’animal en empêchant la respiration
  2. la nécrose de la langue : l’inflammation et l’infection la détruise et oblige le vétérinaire à enlever un morceau, voire même à euthanasier le chien ou le chat qui ne peut plus se nourrir.

Traitements :

Il n’y en a pas vraiment.

Il n’y a donc pas de remèdes et d’antidote et lorsque votre animal a été en contact avec des chenilles processionnaires, il faut l’emmener chez le vétérinaire au plus vite : c’est une urgence

Si les premiers soins vétérinaire consistent en anti-inflammatoires et histaminiques puissants, parfois des antibiotiques etc… au stade de nécrose de la langue par exemple, l’amputation est très souvent envisagée ainsi que l’euthanasie de l’animal.

LA SEULE ARME : LA PREVENTION

  • prévenir votre mairie lorsque vous trouvez une zone infestée.

  • Ne vous risquez pas dans les bois infesté les jours de vent

  • ne tondez pas directement après le passage des chenilles

  • arrosez bien après le passage des chenilles afin de chasser les poils

  • ne cherchez pas à détruire vous même ou à jouer avec les branches porteuses de nids.

  • On ne trouve pas les chenilles processionnaires que dans le sud de la France, il y en a plus au Nord maintenant (région parisienne concernée par exemple). Avec le réchauffement climatique, les zones augmentent et se multiplient chaque année.

  • Un système ingénieux : l’éco-piège

 

 

 

Sources : 

https://chenilles-processionnaires.fr/ecopiege-piege-collier-chenille-pin-processionnaire.htm

https://conseils-veto.com/chenilles-processionnaires-chien-traitement/

CYANOBACTERIES : quel danger pour vous et vos animaux ?

QU’EST-CE QUE C’EST ?

C’est un micro-organisme qui est à la fois une bactérie et une algue et qui se présente en amas dans les eaux stagnantes. Semblables à des algues, elles sont souvent nommées à tort « algues bleues » ou « algues bleues-vert ». Leur forme est filamenteuse et leur consistance gluante. Malgré leur apparence ce sont bien des bactéries coloniales et leurs toxines peuvent être mortelles.

On les trouve dans tous les pays du monde, aussi bien en milieu aquatique (eau douce ou salée) qu’en milieu désertique. Ils sont très résistants et peuvent vivre dans des conditions extrêmes et supporter des températures élevées (+ de 55 °C) et seul un pH acide (inférieur à 4) peut les détruire. Ils sont capables de se multiplier très vite lorsque les conditions sont favorables et produire à la surface de l’eau ce que l’on appelle l’efflorescence ou bloom ou encore « les fleurs de l’eau »

On les retrouvent en suspension dans l’eau comme en surface, fixés aux végétaux, pierres, cailloux, roches etc…Elles se développent dans l’eau sur les algues, plantes ou sédiments puis migrent en surface. Elles se multiplient dans les eaux stagnantes et relativement chaudes (plus de 15°C) comme des bras de rivières, rivières avec très peu de fond et avec un courant très faible. Les cyanobactéries peuvent vivre en symbiose avec leur environnement sans être dangereuses. Lorsqu’elles sont en trop grand nombre, elles asphyxient le milieu et rendent l’eau verte. Lors de l’efflorescence (pendant de fortes chaleurs), elles perdent leur eau et se cristallisent en poudre formant une couche superficielle verte/bleue à la surface de l’eau. C’est à cette période qu’elles peuvent être dangereuses car elles peuvent libérer des cyanotoxines parfois mortelles pour les animaux et dangereuses pour l’Homme.

Ces cyanobactéries produisent donc trois types de toxines (cyanotoxines) :

  • les dermato-toxines qui provoquent des inflammations de la peau ou dermatite canine

  • les neurotoxines qui attaquent directement le système nerveux du chien, ses muscles respiratoires sont paralysés et il cesse de respirer.

  • Les hépatotoxiques (provoquent des lésions au niveau du foie)

Ces bactéries vivent aussi bien dans de l’eau douce que dans l’eau salée. Alors à la mer, prenez vos précautions pour vos chiens et même chevaux.

Soyez prudent durant les périodes estivales, saison où la prolifération des cyanobactéries est la plus fréquente.

Il existe un site internet français sur la qualité des eaux de baignade en France mis à jour régulièrement : adresse = http://baignades.sante.gouv.fr/editorial/fr/accueil.htlm

Comme pour les algues vertes qui se répandent sur la côte bretonne, la prolifération de ces micro-organismes s’explique aussi par des apports de nutriments (phosphate, azote) liés aux activités humaines. « Aujourd’hui, avec l’augmentation constante de la pression humaine sur les écosystèmes, les apports en nutriments et en molécules chimiques (qu’ils soient d’origine agricole, industrielle, urbaine ou ménagère) s’intensifient dans les eaux de surface », explique Christophe Laplace-treyture, hydrobiologiste à l’institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), dans un article publié sur The Conversation.

QUEL DANGER POUR VOTRE ANIMAL ?

Le danger est lié aux toxines appelées cyanotoxines. Elles peuvent intoxiquer votre animal s’il boit de l’eau contaminée, s’il met à la gueule un bâton ou tout autre chose qui a été en contact avec ces toxines.

Elles affectent le foie, la peau et le système nerveux. Même en petite quantité ces cyanobactéries vont s’accumuler jusqu’à conduire à la mort bon nombre d’animaux.

LES SIGNES D’INTOXICATIONS

  • léthargie (fonctions vitales ralenties)

  • troubles : tremblements des pattes arrière, perte d’équilibre,

  • état anxieux

  • yeux globuleux, ou bave

  • lors de l’ingestion d’eau contaminée (3 à 5h après) : nausées, vomissements

  • gencives bleues ou blanche

  • difficultés respiratoires

  • lors de contact direct avec la peau : irritation de la peau, des yeux, du nez, de la gorge

COMMENT PROTEGER SON ANIMAL

  • éviter les zones où la baignade est déconseillée

  • inspecter l’eau avant chaque baignade : vérifier à la surface de l’eau, sur les rochers, les berges, qu’il n’y ait pas d’ « algues bleues »

  • garder son chien en laisse près des zones contaminées pour éviter la baignade

  • laver et rincer son chien s’il a été en contact avec de l’eau contaminée

  •  http://www.ars.sante.fr pour vérifier les lieux possibles de baignades et les indications concernant l’eau

QUE FAIRE ?

  • vétérinaire en URGENCE

  • centre anti-poison (ce centre répond 24h/24 et 365 jours /365)

Sources :

https://airchienetchat.com/

https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers/ponts-ce-angers-3-chiens-morts-cyanobacteries-loire-danger-bien-reel-animal-homme-1861890.htm

https://emmenetonchien.com/

https://www.preventis-animal.com/

https://www.santevet.com/articles/cyanobacterie-et-baignade-quel-danger-pour-le-chien